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Lumière sur les centrales électriques virtuelles

9 septembre 2021  Lecture de 4 minutes

« Les quoi ? », vous direz‑vous. Pas de panique. Pour bien comprendre ce que sont les centrales électriques virtuelles, voici une entrevue réalisée avec David Saint‑Germain, notre vice‑président, Technologies. Non seulement elles n’ont pas de secret pour lui, mais il est de plus passé maître dans l’art de rendre ça clair pour tout le monde. Lumières sur les centrales électriques virtuelles (CEV).

Hilo : Les centrales électriques virtuelles, c’est quoi au juste ?

David Saint‑Germain : Il faut d’abord comprendre comment fonctionne le réseau électrique. La production d’électricité au barrage hydroélectrique et la consommation sur l’ensemble du réseau doivent être égales. Pour maintenir cet équilibre, on peut maintenant compter sur des alliées de choix : les centrales virtuelles — un ensemble de technologies logicielles qui permettent notamment de contrôler la consommation d’appareils connectés pour répondre aux besoins du réseau électrique.

H : Et comment ça marche, concrètement ?

DSG : Au Québec, pendant les périodes de grands froids par exemple, on a d’importantes pointes de consommation liées au chauffage. Bien sûr, ça se prévoit ; on peut importer de l’énergie, ou encore demander aux gens de diminuer leur consommation électrique à certaines heures. Mais pour contrôler le tout avec plus de précision, d’efficacité et de finesse, rien ne vaut les centrales électriques virtuelles ! Chacune fonctionne grâce à un système infonuagique, basé dans le fameux cloud. Elle reçoit un ordre d’Hydro‑Québec (par exemple : « Demain matin, entre 4 h et 10 h, veuillez réduire la consommation selon la courbe suivante »), puis elle envoie une série de commandes à certains appareils connectés pour qu’ils s’y conforment, assurant cet équilibre entre production et consommation d’électricité.

H : En quoi sont-elles utiles pour la collectivité ?

DSG : Eh bien, en ayant recours aux centrales virtuelles, on évite d’importants coûts — aussi bien financiers qu’environnementaux. En effet, avec une gestion optimisée de notre électricité, on a moins besoin de construire de nouvelles infrastructures (barrages, lignes de transport, transformateurs), et on consomme intelligemment ce qui est produit, rien de plus, rien de moins. On n’a pas besoin de réduire nos exportations ni d’acheter de l’électricité à nos voisins du Sud, qui la produisent avec des technologies moins vertes et à un prix plus élevé… et on peut exporter nos surplus. Dans le fond, les CEV permettent de rendre notre consommation d’énergie plus prévisible et d’aplanir les pointes de consommation qui coûtent extrêmement cher.

Les centrales électriques virtuelles s’inscrivent parfaitement dans le concept des villes intelligentes, qui se multiplieront au cours des prochaines années et verront croître l’utilisation d’appareils connectés : stations de recharge pour vélos, voitures et autobus électriques, éclairage des rues, chauffage central pour le centre‑ville…

H : Et que vient faire Hilo dans tout ça ?

DSG : Hilo est le chef d’orchestre, l’intelligence qui puise dans les caractéristiques des différents appareils connectés pour équilibrer production et consommation d’électricité.

Chaque appareil qui peut recevoir des commandes d’Hilo aidera le réseau à sa manière. La température de consigne de nos thermostats pourra ainsi être réduite pour éviter que l’on consomme de l’énergie à un moment de forte demande ; et, pour un coup de pouce instantané, on pourra même mettre à contribution les batteries de nos véhicules électriques, entre autres, pour fournir de l’énergie au réseau.

On le sait : il faut délaisser le pétrole pour le mieux-être de la planète. Et les technologies « équilibrantes » comme Hilo sont essentielles pour permettre la transition vers la mobilité électrique. Avec le système actuel, si tout le monde charge sa voiture en même temps, ça ne marchera pas. Ça prend des technologies d’appoint pour que le système fournisse. Tous les producteurs d’électricité du monde devront s’y mettre d’ici les vingt à trente prochaines années pour que le réseau tienne – et que les prix de l’électricité ne bondissent pas !

De façon très concrète, les clients qui habitent une maison intelligente Hilo sont appelés à relever des défis jusqu’à 30 fois par hiver, c’est-à-dire à baisser la consigne de leurs thermostats de quelques degrés aux heures de pointe. Pour les remercier de contribuer à réduire la demande en électricité (et la pression à la hausse sur les tarifs d’électricité de tous les Québécois), Hilo leur offre des récompenses en argent soit, en moyenne, 140 $ par participant, par hiver. Tout le monde y gagne !

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